Ordinateur, CAO et MAO

Dans l’album n°7 de Gaston Lagaffe (éditions Dupuis), p.17, Fantasio nous livre une excellente description d’un ordinateur tout récent (à l’époque) qui fait une démonstration de la combinaison cocasse de la CAO et de la MAO («conception assistée par ordinateur», «musique assistée par ordinateur»).

Je n’ai rien trouvé de mieux pour expliquer ce qu’est un ordinateur et ce que font les logiciels de CAO et de MAO. Voici donc l’histoire.

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Dans son bureau, Gaston met au point son installation de guitare sur talkie-walkie. Sa guitare est branchée sur une machine qui ressemble à un ampli à tubes mais en plus brouillon que sur cette photo, bien sûr (clic pour l’agrandir).

Pendant ce temps, nous raconte Fantasio, les représentants de l’entreprise Ducran-Lapoigne annoncent que les plans d’un pont suspendu genre Tancarville, vont être dessinés sous leurs yeux.

Ordinateur et CAO expliqués par Fantasio

Dans le bureau voisin nous attendait l’ordinateur [Selévac-11-AJT], une belle machine avec des tas de petites lampes qui frétillaient, des tambours de bande magnétique, des boutons un peu partout et un grand écran couleur d’ardoise…
Le spécialiste — je crois qu’on le donne en prime avec la machine au lieu du porte-clés — nous a longuement expliqué qu’il suffit de fournir à la machine tous les renseignements, la largeur du fleuve, le profil des berges, l’âge du capitaine et tout, et l’ordinateur analyse ces données, fait appel à sa mémoire superconductrice intégrée, calcule le tout en langage binaire et fournit le profil du pont futur.

CAO et MAO décrites par Fantasio

(…) sur le gris de l’écran est apparue une ligne lumineuse vert pomme, puis une autre et une autre encore… La silhouette d’un ouvrage métallique se dessinait sous nos yeux. (…)
C’est alors que j’ai perçu quelques notes (fausses) de guitare électrique (…) [l]e Selévac-11-AJT s’affolait. Les traits lumineux qui dessinaient le pont infléchissaient soudain leur trajectoire selon la mélodie genre hawaiien de Gaston. C’était curieux à voir, ce tablier de pont qui montait avec les notes aiguës, redescendait avec les basses et se tortillait bizarrement au rythme de la romance destinée à M’oiselle Jeanne.

Dommage, le droit d’auteur m’empêche de vous montrer le dessin du pont dessiné par la combinaison de la CAO et de la MAO. C’est p.16 du dit album.

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