Matériel «Open Source»
Le modèle du logiciel libre a donné des idées de liberté et de partage des connaissances même dans le domaine de la construction de matériel.
Qu’est-ce que du matériel ouvert «Open Source Hardware» ?
Mais plutôt que de parler de matériel libre ou «Open Source», il faut plutôt parler de matériel dont les spécifications, les plans détaillés et les techniques de fabrication sont libres.
Vous pouvez partager, copier, modifier, améliorer ces plans publiés sous licence libre.
Pour que du matériel soit ouvert, il faut que les documents publiés soient suffisamment détaillés et pertinents pour que l’on puisse fabriquer ce matériel à partir de ces documents. Il ne suffit pas de publier une liste de spécifications pour que le matériel soit ouvert.
L’origine du mouvement «Open Source Hardware»
À l’origine de la libération de la fabrication du matériel, c’est un Américain arrivé tout enfant de Pologne, qui après des études à l’Université de Princeton, a pour ainsi dire jeté son doctorat de physique aux orties pour partir s’installer comme agriculteur dans le Missouri.
Un jour, Marcin Jakubowski en a eu assez de son tracteur de nouveau en panne après une grosse réparation onéreuse. Il a décidé de fabriquer lui-même son engin et il a publié ses plans, fait des conférences et des vidéos et fondé en 2003 «Open Source Ecology», un mouvement qui a eu beaucoup de succès.
À présent, le mouvement DIY (faites tout vous mêmes) a pris une grande ampleur. Il est possible de fabriquer soi-même une imprimante 3D ou un scanner pour numériser des livres car il existe des plans détaillés et des instructions précises sous licence libre.
Pour en savoir plus, voici deux vidéos tirées de Framatube (téléchargement direct) :
- GVCS – Global Village Construction Set, 23 octobre 2010
- Open Hardware Business Models, Benjamin Tincq (fOSSa 2014, INRIA), 14 décembre 2014.
Matériel informatique «libre» : «Open Source Hardware»
Il existe très peu de matériel informatique dit «Open Source», dont les spécifications sont sous licence libre.
À titre d’exemple, la célèbre mini-carte Raspberry Pi n’est pas du matériel ouvert. En effet, malgré la pub faite par Broadcom, le fabricant de la puce du CPU de Raspberry Pi, le CPU n’est pas du tout ouvert. Le système de démarrage de la Raspberry Pi dépend de la puce Broadcom et ainsi ne peut pas être «libéré».
En revanche, malgré les violations de la GPL faites par Allwinner, le fabricant du GPU A20 Cortex-A7, le système de démarrage est indépendant du CPU. Il est donc possible de démarrer librement sur une carte telle que A20-OLinuXino-MICRO.