Le terminal pour les débutants

Terminal avec fond Brigantia

Le terminal sert à taper des commandes et à les exécuter. C’est très utile et souvent bien plus rapide que de passer par des applications avec des fenêtres, des boutons et des clics. Voici quelques notions de base pour utiliser le terminal.

Lancer le terminal

Nous travaillons avec un utilisateur qui se nomme «tuxou» et dont l’ordinateur s’appelle «lubuntu», tout simplement. Nous commençons par lancer le terminal, qui, dans Lubuntu et dans tous les distributions utilisant l’environnement de bureau LXDE, s’appelle LXterminal : Menu général >Accessoires >Terminal.

La fenêtre du terminal s’ouvre. Le fond est noir (ou de tout autre couleur foncée, claire ou semi-transparente) et il n’y a que l’invite qui s’affiche ainsi :

tuxou@lubuntu:~$
  • Le tilde ~ à la suite de tuxou@lubuntu: veut dire que nous sommes dans le répertoire personnel de tuxou, dans son /home, que l’on peut aussi désigner ainsi : ~/ou $HOME
  • Le dollar ($) n’est pas un signe de richesse mais indique simplement que nous sommes en mode modeste utilisateur. C’est le contraire du mode Root ou «Superutilisateur».
    En mode simple utilisateur, nous ne pouvons pas tout détruire dans notre système, nous pouvons seulement supprimer nos fichiers et dossiers dans notre répertoire personnel. C’est déjà pas mal.
  • À la suite de cette invite, le curseur clignote, sous la forme d’un petit rectangle, souvent gris par défaut.
  • Il est bien sûr possible de changer la couleur et la police de caractère dans le terminal mais ce n’est pas le sujet de cet article. Si cela vous amuse, comme moi, allez chercher dans les Préférences de LXTerminal.

Quand on tape des commandes, l’invite, («prompt» en bon anglais), est un mot qui revient souvent, donc cela fait partie du vocabulaire de base à retenir et à comprendre.

D’un terminal à l’autre

Sur l’image en tête de cet article, le terminal semi-transparent laisse entrevoir le beau fond d’écran de Brigantia, version passée de Trisquel (voir Distributions GNU/Linux).

L’invite est différente de ce que vous venez de voir car le nom de l’utilisateur est gnutux et le nom de l’ordinateur est debian :

gnutux@debian:~$

Ces noms sont choisis librement, à votre guise, lors de l’installation de votre distribution GNU/Linux.

Voici à quoi peut ressembler un autre terminal (clic pour agrandir l’image) (les soulignements sont des rajouts que j’ai faits sur les images, ils ne figurent pas dans le terminal) :

terminal1

Tout au début du terminal, vous remarquez l’invite :

tuxou@lubuntu:~$

Voici un autre exemple de terminal. Ici, c’est l’utilisateur gnutux qui a tapé la commande ls pour afficher le contenu de son répertoire personnel :

Terminal commande ls

Les couleurs différencient les types de fichiers. Tout est fichier dans GNU/Linux. J’expliquerai les couleurs une autre fois et la commande ls avec son équivalent graphique.

S’habituer au terminal

Si vous n’êtes pas très à l’aise avec le clavier et la souris, ouvrez un éditeur de texte tout simple tel que Leafpad (Mousepad, Gedit…, selon le GNU/Linux et l’environnement de bureau que vous utilisez) et tapez un peu de texte. Pourquoi pas les commandes utiles pour faire la mise à jour de votre Debian ou dérivée ?

sudo aptitude update && sudo aptitude full-upgrade

Un peu de souris

Entraînez-vous d’abord à copier cette ligne depuis ce site et à la coller à l’aide de la molette de la souris (Copier-coller à la molette) dans votre éditeur de texte (Leafpad, par exemple) :

  • Apprenez à être précis avec la souris
  • Copier tout l’ensemble et collez-le plus bas
  • Copier et coller des bouts de ce texte.

Dans un éditeur de texte, une commande n’est qu’une ligne de texte ordinaire, cela ne fera jamais de la magie (ni de dégât). Mais il faut faire comme si vous étiez dans le terminal. Vous ne pouvez pas coller du texte avec la molette de la souris à l’intérieur d’un éditeur de texte. Mais vous pouvez le faire en copiant du texte qui se trouve sur le terminal ou sur un autre fichier de texte. Vous pouvez ouvrir un deuxième fichier de texte à partir de la fenêtre du premier, ce qui vous donne deux fenêtres et vous pouvez les mettre côte à côte et copier-coller à la molette de l’une à l’autre.

Dans le terminal :

  • La souris peut servir à copier-coller (Copier-coller à la molette)
  • Elle sert aussi et à remonter ou à descendre dans le terminal, en cliquant sur la barre latérale de la fenêtre du terminal qui est souvent à droite et qui sert d’«ascenseur», ou en laissant la souris dans la fenêtre du terminal et en faisant rouler la molette vers le haut ou vers le bas.
  • La souris ne sert pas du tout à poser le curseur ici ou là (sauf pour coller avec la molette du texte copié).

Un peu de clavier

Pour se déplacer dans une ligne ou dans un bloc de texte sur le terminal, il faut utiliser les touches du clavier qui forment une sorte de bloc entre le bloc principal des lettres et autres et le pavé numérique qui sert à faire des calculs (si vous en avez un) :

  • La touche [Orig] ou aussi une flèche oblique orientée à gauche vers le haut. Cette touche déplace le curseur au début de la commande
  • La touche inverse [Fin] qui va à la fin du texte (pas à la fin de la ligne comme dans l’éditeur de texte)
  • Les touches de direction marquées par des flèches qui vont vers le haut, le bas, à droite et à gauche.
  • Sur les portables, ces touches peuvent être à peu près n’importe où, cherchez-les bien ;-)
  • Une bonne manière de coller la commande dans le terminal (ou dans un éditeur de texte tel que Leafpad), est d’appuyer sur les touches [Maj] et [Inser] de votre clavier simultanément (on écrit cette combinaison de touches : [Maj]-[Inser]). C’est une alternative au coup de molette qui fait parfois déraper la souris.
  • NB : dans le terminal, ce que vous voyez comme un bloc de texte n’est en fait qu’une ligne
  • Donc, on ne va jamais à la ligne volontairement car si on appuie sur la touche [Entrée], on exécute la commande.
  • Dans l’éditeur de texte, la touche [Entrée] sert à commencer une nouvelle ligne ou à sauter une ligne pour commencer un nouveau paragraphe.

Pour supprimer un caractère, il faut :

  • se déplacer à l’aide des touches de directions avant ou après le caractère à supprimer, ce qui déplace le curseur
  • utiliser la touche [Retour arrière] ou simplement marquée d’une flèche droite qui va vers la gauche (eh oui), pour supprimer le caractère à gauche du curseur
  • utiliser la touche [Suppr] qui supprime le caractère qui est à droite du curseur dans l’éditeur de texte mais qui est sous le curseur dans le terminal.

Entraînez-vous à modifier des éléments du texte : changer un numéro, supprimer des caractères à l’intérieur d’un mot…

En avant sur le terminal

Une fois que vous savez bien manipuler la souris et que vous vous retrouvez dans vos touches de direction, d’origine, de fin et de suppression de texte, fermez l’éditeur de texte sans enregistrer vos barbouillis, lancez un terminal et copiez un texte inoffensif :
linux-image-3.5.0-36 linux-headers-3.5.0-36

À la molette, vous pouvez le copier 3 fois au moins, puis vous pouvez vous déplacer au début, puis à la fin, quelque part entre les deux bouts, supprimer ou modifier tel ou tel caractère, ajouter une espace… N’appuyez pas sur la touche [Entrée] car ce n’est pas une commande mais des bouts de texte concernant une version du noyau Linux.

Les signes conventionnels #et $

Les signes # et $ indiqués au début d’une commande ne doivent pas être tapés ni recopiés, ni collés dans votre terminal. Ce sont des conventions :

  • Par convention, le signe #, au début d’une commande, veut dire qu’elle ne peut être faite qu’en mode «Root» ou en mode «Superutilisateur» (= «Sudo»), le plus souvent en tapant sudo avant la commande
  • Par convention, le signe $, au début d’une commande, veut dire qu’elle peut être faite en mode simple utilisateur

Exemple :

# apt-get update

La plupart des distributions GNU/Linux ayant un mode Superutilisateur (=Sudo), vous taperez probablement :

sudo apt-get update

Mais si dans votre Debian ou pour certaines commandes dans la distribution antiX, il existe un compte Root :

  • En voyant le signe # ci-dessus, vous commencerez par passer en mode root
  • Puis vous taperez ou collerez la commande seule apt-get update, sans sudo et sans le signe #.

Pour en savoir plus : Root et Sudo.

Votre première commande

Maintenant que vous savez l’essentiel concernant le terminal et que vous avez sûrement déjà tout sur le noyau Linux, vous pouvez tapez la commande suivante et l’exécuter ; vous saurez ainsi quel noyau est installé sur votre GNU/Linux. En vous reportant à l’image en tête de cet article, vous allez deviner quelle est cette commande. Eh oui :

$ uname -r

Amusez-vous et allez de l’avant

Maintenant, vous êtes prêts à passer à l’action :

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